Le Polvorín de la Ciudadela accueille l'exposition "La levedad de lo imaginado", une sélection de peintures et de scénographies réalisées par l'artiste Carmen Salgado Amado au cours des cinq dernières années. L'exposition, ouverte au public jusqu'au 19 janvier, donne accès à l'univers particulier de l'artiste, qui condense ses observations et ses réflexions dans de petites boîtes pleines de sens.

La légèreté de l'imaginé" comprend plusieurs peintures, réalisées à l'acrylique sur toile, au format carré et à l'utilisation remarquable de la couleur. Le carré et les lignes géométriques sont les limites des scènes, des boîtes de petit format, où se déroulent de petites histoires qui entremêlent curiosité et mystère. Les environnements des boîtes génèrent des histoires qui se rapportent aux peintures.

L'artiste aime son processus créatif, imaginant des scènes surréalistes, comme un jeu, avec des formes, des textures, des collages... Les scènes abritent des voyages, des obsessions, des personnages, des natures, qui dialoguent entre eux et avec le public qui les contemple, formant des microcosmes et des histoires entrelacées, très suggestives et qui nous invitent à entrer dans l'histoire qu'elles racontent.

La fascination de Carmen Salgado pour l'infiniment petit se retrouve dans les microcosmes, six groupes de boîtes-objets formant un carré, chaque ensemble étant composé de 25 boîtes fonctionnant séparément et reliées entre elles. Chaque groupe forme un thème: la mer, la vie, le cosmos, la folie, le fragile, le battement de cœur... unis par une sphère rouge qui sert de fil conducteur.

D'autres groupes de boîtes sont présentés de manière désordonnée, avec des histoires inventées qui fonctionnent comme un plaidoyer anti-système, comme une manière de transgresser l'établi et la routine du quotidien. L'artiste raconte les questions qui l'animent à travers l'art, en combinant des photos, des découpages, des perles et de petits objets qui suscitent l'étonnement et la découverte.