Né en 1938 sous le nom de Hans-Georg Kern, Baselitz tire son pseudonyme de sa ville natale, Deutschbaselitz (Saxe, Allemagne). Il est l'un des peintres les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle. Dans les années 1960, il s'est fait connaître par ses peintures figuratives grand format au caractère expressionniste marqué, qui s'identifient à la génération qui a remis en question les valeurs qui ont déclenché la Seconde Guerre mondiale.

Située dans la galerie principale du bâtiment de 1970, l'exposition présentera une cinquantaine de peintures créées au cours de la dernière décennie et sélectionnées par l'historien Norman Rosenthal. Les imposantes toiles (certaines mesurent jusqu'à 480 x 300 cm) abordent les obsessions thématiques de Baselitz dans des images extraordinaires imprégnées par la persistance de la conscience de son propre corps, de l'autobiographie et de l'histoire de l'art. Des figures, des mains, des bas de soie, des jambes, des pieds et des aigles impériaux condensent une nouvelle expressivité et la brillante lucidité de la production la plus récente de l'artiste allemand.

L'exposition aborde également l'idée selon laquelle la force créative dépasse les limitations physiques les plus sévères dans ce style final de Baselitz, qui revendique ainsi faire partie d'une généalogie artistique de résilience dont le panthéon compte d'autres peintres à la longue carrière tels que Titien, Rembrandt, Goya ou Picasso.

Cet exemple artistique servira au programme conjoint BBKmuseoa pour proposer au public une réflexion sur le vieillissement actif et le défi actuel de l'intergénérationnalité...