Il s'agit d'une exposition de dessins, nouvelle œuvre de l'artiste, avec une mosaïque de carreaux réalisés par lui-même qui accueille le public à l'entrée de l'exposition.

Les dessins de Fernando Renes (Covarrubias, 1970) font allusion à un vide de sens dans des thèmes tels que l'Ukraine et Gaza, en faisant appel à Mercure, compagnon indispensable de la création artistique pour I. Calvino, et divinité liée aux échanges, au commerce et à l'habileté. La tendance mercurienne du XXI^e siècle exprime une attitude relationnelle, transversale et ouverte que la numérisation et l'instantanéité ont laissée de côté, provoquant la disparition de la capacité de connexion (Ukraine). Orphelins de Mercure, devenus des consommateurs saisonniers sans le temps de digérer, nous sautons toute narration en engloutissant les idées que nous recueillons à chaque instant, pour les échanger sans ressentir le besoin de nous nourrir de différentes perspectives (Pizarro).

Dans ses dessins, il remet en question le tangible, les multiples couches de la réalité. Chaque symbole apporte une nouvelle signification qui nous amène à repenser nos pratiques quotidiennes, notre façon de commercer et d'habiter le monde. Nous devenons notre propre narrateur, détenteurs du sens et du temps.

Fernando Renes (Covarrubias, 1970) vit et travaille entre Bilbo et Covarrubias.

Il a étudié à la Faculté des Beaux-Arts de l'Université Complutense de Madrid (1994) et a obtenu un master en recherche et création artistique à la Faculté des Beaux-Arts de l'Université du Pays basque (Bilbo, 2017).

Il a commencé sa carrière dans les années 90, principalement dans le dessin et l'animation. Lorsqu'il revient en Espagne en 2014, après avoir vécu 17 ans à New York et à Rome, il se met à travailler la céramique, donnant ainsi une dimension tridimensionnelle et vernaculaire à ses œuvres.

Il a exposé individuellement à l'Espacio Nexo990, Monzón de Campos, Palencia (2024); au MUSAC, Musée d'art contemporain de Castille-et-León, León (2022); à l'UPNA, Université publique de Navarre, Pampelune (2021); à la Fondation BilbaoArte Fundazioa, Bilbao (2019); au Centre d'art Caja de Burgos CAB, Burgos (2019); Genalguacil Pueblo Museo, Malaga (2024 et 2017); DA2 Salamanque (2015); La Casa Encendida, Madrid (2006) et TRANS>area, New York (2005), entre autres.

Ses œuvres font partie des collections de la Fondation Botín, Santander; du Centre d'art La Panera, Lleida; de la Fondation Federico García Lorca, Grenade; du MUSAC, Musée d'art contemporain de Castille-et-León, León; de la Collection du Musée Artium, Gasteiz; et du Queens Museum of Art, New York.