L'installation Harria eta Poltsa se compose de deux éléments: un film et un écran. Le film plonge dans les processus de travail d'une équipe archéologique de la société scientifique Aranzadi sur le site du tunnel de San Adrián. Entrecoupé de documents d'archives, le film explore la relation entre l'archéologie et la muséographie, ainsi que les différentes manières dont ces deux pratiques produisent le déplacement d'objets. D'autre part, l'écran fonctionne comme une structure "d'apparition et de réception", un dispositif mobile qui permet un autre type de déplacement: celui des images. Les deux éléments, désormais entrelacés dans cette installation, seront autonomes lorsqu'ils seront intégrés à la collection San Telmo; le film pourra être vu sur d'autres écrans et l'écran accueillera d'autres images en mouvement.

Maddi Barber

Maddi Barber (Artzibar, Nafarroa, 1988). Ses œuvres cinématographiques les plus récentes (Paraiso, Gorria, Urpean Lurra, 592 metroz goiti) sont fortement liées au territoire prépyrénéen où elle est née et explorent, par le biais d'une ethnographie expérimentale, la relation entre les soins, le territoire et l'écologie. Maddi a étudié la communication audiovisuelle à l'université du Pays basque et a obtenu un master en anthropologie visuelle à l'université de Manchester.

Son travail a été présenté dans des festivals tels que Visions du Réel, Rencontres Internationales Paris-Berlin, Donostia (Zabaltegi), Curtocircuito, FidMarseille, Open City, Reykjavik Film Festival, Documenta Madrid, Ji.hlava et Punto de Vista, entre autres; elle a également été exposée dans des centres d'art tels que Museo Oteiza, Domus Artium, La Panera, Artium Museoa, Museo Bellas Artes de Bilbao et Museo Bolit.

En 2019, elle a créé la société de production Pirenaika, avec laquelle elle a produit plusieurs de ses films, ainsi que ceux d'artistes et de cinéastes du contexte proche. Elle vit et travaille entre Iruñea et Baiona, où elle enseigne à l'ESAPB (École Supérieure d'Art du Pays Basque - Lapurdi).